Les cases populaires des Antilles abritaient souvent une famille nombreuse, et sont similaires aux anciennes cases des esclaves des plantations. Les plus petites d’entre elles n’ont qu’une seule pièce, ce qui est possible uniquement parce que l’essentiel de la vie, aux Antilles, se déroule au-dehors. La case antillaise typique a deux ou trois pièces, auxquelles s’ajoutent, dans le jardin, une cuisine et une salle de bain séparées, une extension aujourd’hui, souvent en béton.
Les matériaux de construction, la forme de la case et la composition de sa façade varient selon les îles. Dans les îles où la case doit être transportable, elle n’a pas de fondations. Ailleurs, les piliers de la structure s’enfoncent de 60 à 80 cm dans le sol, sous la construction. Les façades symétriques, de part et d’autre d’une porte centrale, sont typiques des cases des îles anglophones. Dans les autres îles, les façades sont généralement ponctuées de portes ou de fenêtres situées à intervalles réguliers. Le bois est le matériau de construction le plus commun, autrefois la structure en bois soutenait souvent des branchages clissés, parfois crépis, pour les parois. Les toits étaient recouverts de matériaux végétaux, rarement de tuiles. Aujourd’hui, les toitures sont le plus souvent en tôle.